En août 1860, un corps expéditionnaire de 3 000 Anglais et autant de Français débarque dans le golfe de Hobai et prend la route de Pékin, sous le commandement du général Charles Cousin-Montauban. Le 21 septembre 1860, la troupe arrive devant le pont de Pa Li Kao qui donne accès à la voie dallée menant vers la capitale chinoise.
De l'autre côté du pont manœuvrent 30 000 cavaliers tatares et un plus grande nombre encore de fantassins chinois. Ils sont commandés par un général énergique, San-ko-li-tsing, décidé à en découdre avec les « longs-nez », surnom méprisant donné aux Européens.
Les Français repoussent l'assaut de la redoutable cavalerie tatare grâce à ses batteries de l’Artillerie de la marine et ses fuséens placés entre le 102ème de ligne et les restes de l’Infanterie de marine très éprouvée. Une fois la cavalerie tatare hors-jeu, ils marchent sans faillir vers le pont, faisant refluer devant eux les malheureux fantassins chinois. La journée se solde par une dizaine de tués du côté européen, un millier du côté chinois. Cette victoire dans la « Seconde guerre de l'opium » vaudra à son héros, Cousin-Montauban, le titre honorifique de comte de Pa Li Kao.
Le reste n'est plus qu'une promenade et le corps expéditionnaire franco-anglais entre le 13 octobre 1860 à Pékin, d'où s'est enfui l'empereur Xianfeng.
Le nom de Pa Li Kao fut inscrit sur les emblèmes des 3ème, 7ème et 9ème RIC.