11 novembre 1918 : Armistice mettant fin à la Grande Guerre.
L'Armistice met fin à la Grande Guerre. C'est une explosion de joie dans tous les pays dont les troupes ont participé aux combats, fût-ce de manière marginale.
En contrepartie, les clauses de cet armistice imposé à l'Allemagne n'ont jamais cessé de susciter commentaires et critiques. La population allemande ne comprenait pas la défaite de son armée et n'avait pas vraiment vécu cette guerre puisque nos troupes et leurs alliés avaient pénétré en Allemagne sans avoir combattu sur son territoire qui était quasiment intact. Toutes autres considérations mise à part, certains indices donnaient déjà lieu de penser que la paix serait fragile : l'armée allemande notamment ne se considérait pas comme vaincue, à telle enseigne que dès décembre 1918, les étudiants allemands avaient rassemblé par souscription la somme nécessaire à l'érection d'un monument aux morts de cette guerre portant l'inscription suivante : « ...À nos pères invaincus, leurs fils qui vaincront... ». De son côté, le Chancelier Ebert avait réservé un accueil triomphal à Berlin à l'armée allemande qu'«... aucun ennemi n'avait vaincue sur les champs de bataille... ».
Au cours de la guerre 1914-1918, 818 000 soldats autochtones furent mobilisés dans nos colonies. 636 000 ont rejoint la France dont 449 000 militaires et 187 000 travailleurs. Parmi les militaires, 150 000 provenaient d'Algérie, 135 000 d'Afrique noire, 43 000 d'Indochine, 39 000 de Tunisie, 31 000 de Madagascar, 31 000 de la Réunion et des Antilles et 3 000 de Djibouti et du Pacifique. 70 000 d'entre eux ont été tués dont environ la moitié était originaire d'Afrique du Nord.
Pour les Troupes Coloniales, les pertes avaient été les suivantes :
- Européens : Officiers : 2 190 tués, 240 disparus et 2 341 blessés. Sous-officiers et troupe : 79 237 tués.
- Tirailleurs tués : africains 30 196, indochinois 1 223, malgaches 3 101, somalis 212, Pacifique 325.
- On peut y ajouter 36 748 Chinois embauchés principalement comme travailleurs dans les usines et dont 1 081 sont morts au cours de leur séjour en France. 29 260 d'entre eux furent rapatriés en Chine.
Le 11 novembre 1918 vers 5 h 30 du matin, juste après la signature du traité, à la sortie du « wagon de l'Armistice » : de gauche à droite au premier plan, l'amiral britannique Hope, le général Weygand, l’amiral britannique Wemyss, le maréchal Foch (avec une canne et un képi ), le capitaine de la Royal Navy Marriott.
Tableau représentant la signature de l’armistice de 1918 dans le wagon-salon du maréchal Foch. De droite à gauche, le général Weygand, le maréchal Foch (debout) et les amiraux britanniques Wemyss et Hope (assis), le ministre d’État allemand Erzberger (en manteau sombre, de dos), le capitaine de la Royal Navy Marriott (debout en arrière-plan), le Generalmajor Winterfeldt de la Deutsches Heer (avec le casque à pointe), le comte Oberndorff des Affaires étrangères (en manteau clair un chapeau à la main) et le Kapitän zur See Vanselow de la Kaiserliche Marine (tête nue en arrière-plan).
Dernière page de la convention d'armistice du 11 novembre 1918.
La foule en liesse sur les Grands boulevards le jour de l'armistice du 11 novembre 1918, Agence Rol - source : Gallica-BnF.
L'Armée allemande repasse le Rhin à Coblence (novembre 1918).
Retour à Berlin des troupes allemandes après la signature de l'armistice.
Défilé de la Victoire.
