Ordre de bataille de la Division Bleue les 31 août et 1er septembre 1870 à Bazeilles.

Ajout de l’auteur, en fin de l’ordre de bataille :
 
Et malgré ces précisions, nous avons omis nombre de héros. Dans ce combat formidable poursuivi jusqu'au corps à corps, chaque officier, chaque sous-officier, chaque homme fit des prodiges. Trop sont morts pour qu'il soit possible de fixer le souvenir de tous par le récit de trop nombreux exploits. Qu'il nous soit permis cependant de citer encore les officiers blessés, ainsi que les noms des sous-officiers et des hommes qui se sont particulièrement distingués. La lecture de cette courte liste montrera la parcimonie avec laquelle, à cette époque, on accordait les distinctions militaires.
 
Parmi les officiers blessés, nous avons pu relever :
 
Général de Brigade Martin des Pallières ;
Colonel Brière de l'Isle ;
Lieutenant-colonel Chomet ;
Chefs de Bataillon : Bonnet , de Stahl, Daubas, Lambert, Pasquet, de la Broue ;
Capitaines : Arot, Aubert, Bourgey, Dorval-Alvares, Farcy, Fontgueuse, Frechou, Guillemin, Jeanne-Duclos, Jouenne, Jolliet, Marchesseau, Mathieu, Miramond, Noyer, Ortus, Pommerelle, Raison, Second, Vince, Voyron, Weiller ;
Lieutenants : Coupe, d'Algay, Paillot, Redel, Seriot ;
Sous-lieutenants: Ginisty, Guillemard, Kippeurt, Maison, Pierron, Stanislas, Taconnet.
 
Parmi les militaires récompensés, citons :
 
Légion d'Honneur :
Adjudant Bidou ; Sergents Gille, Hory ; Caporaux Massel, Saque.
 
Médaillés Militaires :
Sergents-Majors : Gennetais, Paris, Robert-Duvillers ;
Sergents : Arguier, Breton, Boeglin, Bihel, Boncenne, Blum, Crosnier, Castagnie, Courtois, Castel, Coussient, Duvin, Egasse, Gehin, Lambert, Laffite, Lallemand, Lottin, Mahon, Mauduit, Marchand, Onffroy, Pierre, Poulard, Port, Schmitt.
Caporaux : Audebert, Bernard, Beuve, Bourdon, Dunesme, Edricht, Garnier, Geslin, Joachim, Jougne, Lemaitre, Monneur, Paquelet, Piat, Querro, Routhier, Sicard, Stemer, Stern, Vergnettes.
Soldats : Arsac, Ageron, Augras, Arsal, Boch, Bessey, Buffet, Borelly, Biston, Commandeur, Chanal, Chignard, Chaudron, Demol, Demoly, Derois, Doussou, Demoncey, Deguilly, Delbastu, Eurole, Eslinger, Francillonneau, Fachat, Gauthier, Gendreau, Grandgury, Guilbaud, Haudy, Horeau, Herte, Lebail, Lamoussière, Moretti, Maury, Miret, Meynard, Meyer, Meynet, Poiret, Puydoyeux, Paysse, Quincal, Rasson, Riveron, Reault, Rambeaux, Rapp, Renand, Reist, Robin, Roques, Studersus, Sport, Sabourdin, Tralic, Tissier, Tixier, Trichin, Vagnier, Vigroureux, Wackermann, Wilhem.
 
Parmi les militaires qui, sans être récompensés, se firent particulièrement remarquer par leur valeur et leur énergie, l'histoire a conservé les noms de :
 
Chefs de Bataillon : Bouet, Lambert ;
Capitaines : Jouenne, Jolliet, Mathieu, Segond ;
Lieutenants : De Douglas, Larquay ;
Sergent-Major : Phelipot
Sergents : Achard, Angelot, Autzemberger, Bourey, Brignol, Boullard, Cazanet, de Brisay, de Polignac, Frubhard, Gay du Palland, Lefevre de Plinval, Maréchal, Murati, Meunier, Vial, Vecchioni ;
Caporaux : Codoux, Joly, Roull ;
Soldats : Bailly, Cesilles, Isabey, Mage, Mazelle, Noslier, Tahier, Vimay.
 
ANNEXE II
 
QUARANTE-TROIS Bazeillais trouvèrent la mort au cours des combats des 31 août et 1er septembre. Cent cinquante autres moururent dans les six mois qui suivirent la bataille, du fait des sévices endurés. Sur une des faces du piédestal du monument en leur honneur et en celui de l'Armée, on peut lire les noms des premières victimes.
 
Ce sont :
Cattin (41 ans)
Dehaye, Jules et ses enfants
Dehaye, Simon (68 ans)
Baury (43 ans)
Henriet (25 ans)
Henry (Suisse) (58 ans)
Lacroix (58 ans)
Lesoille (57 ans)
Pochet
Henry Be (50 ans)
Jacquet (55 ans)
Mallaisy (56 ans)
Hagnery (53 ans)
Luire J.B. (64 ans)
 
De nombreuses familles des martyrs n'ont pas voulu que leurs noms figurent sur la pierre de la stèle. Respectons leurs volontés.
 
 
ANNEXE III
 
Monuments et sépultures
 
À la suite des combats de Bazeilles, différents monuments et sépultures ont été élevés pour commémorer le souvenir du sacrifice des Troupes de la Marine.
En premier lieu, la Maison de la Dernière Cartouche a été transformée en musée. Malgré les vols dont furent l'objet les collections exposées, vols perpétrés par les Allemands en 14-18 et en 39-45, ce petit musée est émouvant et comporte d'excellentes pièces, sans cesse complétées avec piété par les familles des combattants de Bazeilles. Le premier conservateur en fut M. Rocher qui avait participé à tous ces combats.
Dans le cimetière de Balan, l'État a fait construire une crypte surmontée d'une simple colonne sur laquelle repose une croix. Dans les six caveaux de cet ossuaire reposent deux cent quarante Français et six cent treize Allemands.
Dans le cimetière de Bazeilles a été construit un vaste ossuaire, surmonté d'un monument en pierres de Bulson, reposant sur un soubassement en forme de croix grecque dominée par quatre sarcophages en pierre noire de Givet. Plus de trois mille militaires français et allemands dorment dans cet ossuaire.
Dans ce même cimetière, deux parcelles où reposent des militaires bavarois ont été rachetées par le Gouvernement allemand.
Derrière la maison de la dernière cartouche, une parcelle a été achetée par la famille d'un marsouin tombé au cours des combats. Sous le terre-plein entouré de grilles, ce héros est inhumé avec dix-huit de ses camarades.
Les monuments des ossuaires de Balan et de Bazeilles, sont dus à l'architecte M. Racine, de Charleville.
Enfin, à la Moncelle, deux concessions abritent les restes de cent vingt-deux Français et Allemands. Un Bavarois a, dans le cimetière, une tombe particulière.
Les chiffres donnés ci-dessus, extraits du rapport officiel relatif aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870- 1871, signé du Ministre de l'Intérieur, M. de Marcère, le 31 décembre 1878, montrent par comparaison avec le nombre des pertes totales, la quantité hallucinante de cadavres qui n'ont pu être retrouvés après l'incendie du village.
 
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Précisions concernant le 1er R.A.M.
Trois des quatre batteries d'Artillerie de Marine en position sur le plateau de Floing effectuent des tirs de contre-batterie sur les batteries allemandes installées sur la rive gauche de la Meuse (1). La quatrième, équipée de canons à balles (Sous-lieutenant Roos, 13ème Batterie), avait été dirigée sur Balan où elle éprouva de lourdes pertes.
(1) C’est à peu près de cet endroit qu'en 1940, les canons allemands de 88 écraseront les petits blockhaus français construits sur cette même rive de la Meuse, le long de la route de Sedan à Charleville.