Le 6 novembre 1916 : Remise de la Légion d’Honneur au drapeau du RICM.

          Pendant les quatre années de conflit, le régiment livre de nombreuses batailles qui lui permettent d’obtenir un total impressionnant de dix citations à l’ordre de l’armée sur sa croix de guerre 1914-1918, un record qui permit au régiment d’être l’une des deux seules unités (avec le régiment de marche de la Légion étrangère) à recevoir la fourragère double aux couleurs de la Légion d’honneur et de la croix de guerre.
 
          Parmi ces faits d’armes, le principal reste la prise du fort de Douaumont, ce dernier étant considéré par l’empereur allemand Wilhelm II comme « la pierre angulaire de la défense de la plus puissante forteresse ennemie ». L’assaut marque un tournant décisif dans la bataille de Verdun et vaut au régiment sa troisième citation et, surtout, la Légion d’honneur, au prix de 852 tués ou blessés, dont 23 officiers.
 
Décret du 13 novembre 1916 attribuant la Légion d’honneur au RICM :
 
« Le 24 octobre 1916, renforcé du 42e bataillon sénégalais et de deux compagnies Somalis, a enlevé d’un admirable élan les premières tranchées allemandes ; a progressé ensuite sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Régnier, brisant successivement les résistances de l’ennemi sur une profondeur de deux kilomètres. A inscrit une page glorieuse à son histoire en s’emparant d’un élan irrésistible du fort de Douaumont et conservant sa conquête malgré les contre-attaques de l’ennemi. »
 
          Cette page de gloire de l’histoire des troupes coloniales est aussi à l’origine de la devise du régiment, Recedit Immortalis Certamine Magno (« il revint immortel de la grande bataille »), dont les initiales forment d’ailleurs « RICM ».

Vue aérienne du fort de Douaumont, avant les combats de 1916. De nos jours, les fossés sont encore bien visibles, ainsi que l'effondrement partiel de la façade du casernement.

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Plan du fort de Douaumont après sa modernisation : la casemate de Bourges est à gauche, la tourelle de 75 en haut au milieu et la tourelle de 155 à droite du casernement.

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Le drapeau du RICM pendant la Grande Guerre.

Fanion du 43e bataillon de tirailleurs sénégalais portant l'inscription « Douaumont 1916 » et la fourragère.

Le drapeau du RICM sera décoré de la Légion d'Honneur.

Le 24 octobre 1916, les marsouins vont quitter les tranchées pour l'assaut sur le fort de Douaumont.

Henri Georges Jacques Chartier, Reprise du fort de Douaumont par l'infanterie française, 1916, lithographie conservée au musée de l'Armée. Une œuvre irréaliste : l'assaut ne s'est pas résumé à une furieuse charge à la baïonnette.

Le premier insigne du RICM faisait figurer la médaille militaire aux côtés de la Légion d’honneur et de la croix de guerre 1914-1918.

Porte-drapeau du RICM.

Les fourragères du RICM.

De gauche à droite : Légion d’honneur, médaille militaire, croix de guerre 1914-1918 (dix palmes), croix de guerre 1939-1945 (deux palmes), croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs (cinq palmes), croix de la valeur militaire (deux palmes et une étoile de bronze), ordre militaire de la Tour et de l’Épée de Valeur, de Loyauté et de Mérite (Portugal), médaille du Mérite militaire chérifien (Maroc), Presidential Unit Citation (États-Unis).

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