Le 1er décembre 1916 : Assassinat de Charles de Foucauld.

          Saint-Cyrien, il avait eu une courte et assez extravagante carrière militaire avant d'effectuer au péril de sa vie une reconnaissance profonde au Maroc qui lui valut la célébrité, et son compte rendu : « Reconnaissance au Maroc » la Médaille d'Or de la Société de Géographie. Ayant retrouvé la Foi et devenu prêtre, il crée un ordre religieux qui porte son nom et construit en 1901 un premier ermitage La Fraternité à Beni Abbés (Algérie). Il n'oublie pas pour autant sa vocation initiale et ne cessera d'entretenir une vaste correspondance avec bon nombre d'officiers sahariens (2) et notamment avec son camarade de promotion et ami Laperrine. En 1904, il accompagne celui-ci à Timiaouine et l'année suivante effectue avec lui une tournée d'apprivoisement parmi les populations du Sud de l'Aïr (Niger) encore troublées par le drame de Dankori. En 1914, il écrira à son ami Louis Massignon qui lui demande conseil pour être affecté au 56e RIC : « ... Vous avez bien fait de demander à passer dans la troupe. Il ne faut jamais hésiter à demander les postes où le danger, le sacrifice et le dévouement sont plus grands... » A partir de 1904, il se retire à Tamanrasset, au cœur du Hoggar, au milieu des Touaregs qui le respectent, l'ont en grande estime et dont il souhaite qu'ils soient naturalisés français pour être : « ...non nos sujets, mais nos égaux... ». Il va devenir ainsi l'ami de Moussa Ag Amastane, l'aménokal des Hoggars, grâce auquel toute cette région restera calme pendant la guerre. Il lutte également avec ses maigres moyens contre l'esclavage. Simultanément, il réalise une étude du tamachek (grammaire et dictionnaire) et des populations touarègues qui fait toujours référence. Sa vision de l'avenir du pays tenait en ces deux phrases : ... Quel bel Empire que l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Soudan et le Sahara, à condition de le civiliser, de le franciser et non de se contenter de le maintenir et de l'exploiter. Si, oublieux de l'amour du prochain commandé par Dieu et de la fraternité écrite sur tous nos murs, nous traitons ces peuples non en enfants mais en matière d'exploitation, l'union que nous leur aurons donnée, se retournera contre nous et ils nous jetteront à la mer à la première difficulté européenne... ».
 
          Charles de Foucauld est également le parrain de deux promotions d’élèves officiers ; la première est Saint-cyrienne : la N° 128 (1941-1942) et la seconde, une promotion d’Élèves Officiers de Réserve : E.O.R. N° 003 (juin à septembre 1970).
 
(1)  Les Allemands avaient conseillé à la Senoussia : « ...avant de soulever les populations, de tuer ou de prendre comme otages les Français connus ayant de l'influence sur les gens du pays et leurs chefs... ».
(2)  Il est curieux d'observer que la première équipe des « Cahiers de Charles de Foucauld et des Amitiés » a été fondée par le Père Gorrée, aumônier de la Division marocaine (qui comptait une brigade coloniale), et constituée par des marsouins : les Gaux de Boisboissel, Dagnan, Charbonneau, le chef de bataillon Durrieux et le RP Coudray qui avait commandé une compagnie de sénégalais au cours de la guerre 1914-1918.
 
          À savoir : Les troupes de marine ont pour saint patron Dieu (au même titre que l'infanterie a saint Maurice). Leur devise est " Et au nom de Dieu, vive la coloniale". À l'origine de cette expression, est le bienheureux père Charles de Foucauld, officier français, ermite, prêtre et missionnaire, qui, un jour qu'il était en difficulté avec une population autochtone vit arriver à son secours les unités coloniales. Il s'exclama heureux « Et, au nom de Dieu, vive la coloniale ! », soulagé de voir ses sauveurs. Les coloniaux n'avaient pas hésité à accourir à son secours à partir du Soudan français (AOF ou AEF), en franchissant la frontière avec l'AFN.

Le jeune Charles de Foucault vers 5 ans, sa mère et sa sœur cadette, vers 1863.

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Charles de Foucauld adolescent (1872).

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Charles de Foucauld élève officier.

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Charles de Foucauld en 1886.

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Ermitage de Charles de Foucauld sur le plateau de l'Assekrem, refait vers 1954.

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Charles de Foucauld avec son neveu et filleul Charles de Blic, au château de Barbirey, 1900.

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Le Père de Foucauld et son ami le colonel Laperrine.

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Le Père de Foucauld dans l’ermitage de Beni-Abbès.

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Le Père de Foucauld devant le 1er ermitage de Tamanrasset.

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L'arrivée de Moussa ag Amastan à Paris en août 1910 (Le Petit Journal).

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Dernière photographie du Père Charles de Foucauld.

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Tombeau du Père Charles de Foucauld à El Méniaa.

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La statue de Charles de Foucauld sculptée par Daphné Du Barry, devant l'église Saint-Pierre-le-Jeune catholique de Strasbourg.

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Insigne de la 128ème promotion de St-Cyr.

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Vie du Père de Foucauld.

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