Le 14 novembre 1944 : Déclenchement de l'offensive sur le Doubs.
Déclenchement de l'offensive sur le Doubs avec notamment la 9ème DIC aux ordres du général Magnan, dont tous les tirailleurs sénégalais viennent par suite du « blanchiment » d'être remplacés par des volontaires français provenant des maquis et dont certains n'ont que quelques semaines d'instruction. L'enthousiasme des jeunes recrues et la qualité de l'encadrement des unités sont tels que « l'amalgame » va se réaliser sans diminuer la valeur combative de ces dernières. Tandis que la 2ème DIM (marocaine) opère au Nord du Doubs, la 9ème DIC a reçu pour mission de faire sauter tous les bouchons de résistance allemands de Vermondans (Doubs) jusqu'à la frontière suisse. Ce dernier village stratégiquement fort bien situé (il verrouille au Sud le débouché de la Trouée de Belfort vers la Haute Alsace) avait connu une première libération dès le 19 septembre par des éléments du 23ème RIC (ex-13ème RTS du Col Voillemin) qui, au cours de la nuit du 19 au 20, y avaient perdu 20 tués et une soixantaine de blessés. Malheureusement, les unités de la 1ère Armée française étaient alors à bout de souffle, à court de munitions et d'essence, et avaient été contraintes bien malgré elles de se rétablir plus en arrière et de marquer une pause dont les populations eurent à souffrir et les Allemands tirèrent parti pour renforcer leur dispositif.
Ce même jour, c'est au III /6ème RIC (Chef de bataillon Communal) qu'incombe la mission de reprendre le village. La 10ème compagnie (Capitaine Dubois) atteint son objectif le soir après avoir été décimée par les champs de mines installés par les Allemands. L'attaque reprend le 15 au matin avec la 9ème compagnie et les restes de la 10ème. Le lieutenant Angoulevent, seul survivant des officiers de celle-ci est tué à son tour. Libéré, le village était à peu près complètement détruit et sa population avait subi de lourdes pertes (tués ou blessés au cours des bombardements et des combats, fusillés par les Allemands, déportés). En outre, une quinzaine d'habitants devaient être victimes des mines dans les jours qui suivirent.